Pour les étudiants, les demandeurs d’emploi (pour ne citer qu’eux) qui n’ont pas assez économisé pour finir le mois, il est possible de trouver près de chez soi une aide alimentaire d’urgence. En effet, comment faire quand on n’a plus de quoi manger ? Quelqu’un qui touche le RSA, ou une femme seule au chômage avec plusieurs enfants n’a pas toujours de quoi subvenir à ce besoin primaire qui est de se nourrir, d’où l’émergence des épiceries sociales et des banques alimentaires.
Pas assez d’argent pour manger
Les fins de mois difficiles, on est beaucoup à y être passé, et personne n’est à l’abri de faire la queue pour l’aide alimentaire de la Croix Rouge, ou de tout autre association caritative : chômeurs, femme enceinte sans ressources, au revenu minimum d’insertion… La liste des plus démunis s’allonge, au fur et à mesure que le chômage s’amplifie.
Parmi ce qu’il est possible de trouver quand on n’arrive pas à joindre les deux bouts, les épiceries solidaires remplissent leur rôle de la meilleure des façons, en créant le lien social, important quand on se retrouve en situation de grande précarité.
L’aide solidaire
Les épiceries solidaires permettent au plus nécessiteux de pouvoir se nourrir à moindre coût, puisque si les produits ne sont pas gratuits, ils coûtent beaucoup moins chers que dans une grande surface classique. Il est demandé aux clients de participer à hauteur de 10% du coût réel du produit (cela peut aller jusqu’à 30% dans certains cas). Le fait de payer (un peu) sa nourriture permet de ne pas trop se sentir assisté et de garder sa dignité.
L’épicerie participative
L’aide alimentaire est primordiale, surtout quand on n’a aucunes ressources, ou de tous petits revenus. Cette solidarité permet aux exclus du système de se nourrir alors qu’il ne leur serait pas toujours possible de le faire sans elle.
Les épiceries participatives sont organisées comme de petits magasins, ou chacun vient choisir les produits dont il a besoin. Il s’agit de nourriture de qualité, similaire à celle qui est possible de trouver dans d’autres magasins.
Manquer de nourriture ne doit plus être possible dans notre société, et les épiceries solidaires répondent à ce premier besoin. L’implication des bénévoles apporte quant à elle la convivialité et le partage qui sont si importants pour éviter l’exclusion d’un système qui ne laisse que peu de place aux plus pauvres. On peut ainsi nourrir sa famille sans avoir à mendier et être humilié.
Combien ça coûte ?
On ne paye pas grand-chose, mais quelque chose quand même, avec l’idée de ne pas être un assisté, ce qui est bon pour garder l’estime de soi quand on est au chômage et qu’il devient difficile de nourrir sa famille. 10%, 20%, la contribution financière demandée est utile à la bonne marche des épiceries sociales, et elle leur permet de se développer sur le territoire pour permettre à encore plus de personnes d’en bénéficier.
Trouver un lieu pour être écouté
On le sait : aider les pauvres, ce n’est pas seulement leur fournir de quoi manger ou de quoi se vêtir, c’est aussi avoir un échange avec eux, leur montrer que malgré toutes les difficultés financières rencontrées, ils restent des êtres humains comme les autres, et que ce n’est pas leur revenu qui les défini. Le fait de parler de ses problèmes, mais pas seulement, d’avoir une conversation même banale, est déjà un pas vers la réinsertion.
Les épiceries solidaires organisent aussi des activités pour ne pas se replier sur soi même et sur ses problèmes. Il peut s’agir d’un atelier cuisine ou d’un atelier coiffure, peu importe : c’est l’échange qui est important, et qui est ici mis en avant.
Appel à projet : une aide peut être apportée
Les besoins des plus démunis sont nombreux : nourriture, bien sûr, mais aussi santé et logement pour ne citer qu’eux. L’épicerie peut aussi permettre de réaliser des projets, notamment avec la vente à bas coût des denrées alimentaires. Ses projets doivent améliorer le quotidien, qu’il s’agisse de faire réparer sa voiture pour continuer à pouvoir se déplacer ou de partir en vacances quelques jours avec ses enfants.
Rappelons que l’accès à une épicerie est limité dans le temps, souvent 6 mois, pour permettre à d’autres d’en bénéficier. C’est durant ce laps de temps qu’il faudra réaliser son projet.
Qui peut avoir le droit à l’épicerie sociale ?
Les conditions d’accès dépendant bien entendu des revenus, mais aussi de la composition de la famille. Les problèmes financiers ponctuels peuvent aussi être pris en compte lors de la demande d’accès à l’épicerie sociale et solidaire. Un coup de pouce bienvenu quand on se retrouve au chômage par exemple, et que l’on voit ses revenus fortement diminués.
D’une façon générale, on peut dire qu’elle est surtout fournie pour ceux qui touchent les minima sociaux, qu’ils soient étudiants, actifs, ou retraités
Qui finance les épiceries sociales ?
Comme toujours, l’argent est le nerf de la guerre, et une épicerie de ce type doit avoir des financements pour continuer à exister. Les pouvoirs publics d’abord, l’état et les conseils généraux en tête. Parmi les donateurs, on peut aussi compter sur les CAF et les CPAP. Vient ensuite le secteur privé, avec les fondations, mais aussi les entreprises et la grande distribution.
Les banques alimentaires
D’un fonctionnement un peu différent que celui des épiceries solidaires, les banques alimentaires luttent efficacement contre le gaspillage, en récupérant les dons des grandes enseignes et en en faisant bénéficier les plus pauvres, et ceux qui ont besoin d’un coup de main pour se nourrir.
Les banques alimentaires sont présentes dans toutes les régions françaises, mais aussi en Europe.
La collecte des banques alimentaires
Régulièrement, la collecte se fait avec l’aide des bénévoles, qui font des appels aux dons de marchandise dans des magasins alimentaires : un paquet de patte, une tablette de chocolat… Le principe : vous faites vos courses, et vous en profitez pour acheter quelques produits qui viennent remplir le chariot de l’association. La nourriture récoltée est ensuite redistribuée aux nécessiteux.
On reconnaît les bénévoles des banques alimentaires assez facilement dans ce genre de manifestation : ils portent des gilets orange. Les dons vont être reversés aux associations, comme la Croix Rouge, qui vont se charger de la redistribution.
combien d argent pour manger par jour faut-il en France ? J’ai envie d’immigrer mais ça me bloque un peu. Merci pour vos réponses.