Combien Gagne un Avocat: Salaire, Honoraires, Fiscaliste, Commis d’office…

Difficile de connaître le salaire d’un avocat, tant il y a de différences dans la profession. Un avocat d’affaires qu’un commis d’office. Les honoraires varient selon l’ancienneté du juriste (les émoluments en début de carrière et en fin de carrière n’ont rien à voir), la spécialité (droit des affaires, droit social, droit de la famille…), le statut (salarié ou non, stagiaire…) et le lieu d’installation du cabinet ( les prix ne sont pas les mêmes à Paris, New York ou Genève que dans le fin fond de la France).

Attention toutefois à ne pas se laisser griser par une rémunération qui peut paraitre très importante : c’est un métier où il y a beaucoup de frais et de charges (URSSAF, taxes, impôts divers et variés…), et il faut les déduire du salaire mensuel pour s’approcher de la vérité.

Le salaire moyen d’un avocat


Beaucoup de jeunes veulent faire ce métier pour défendre la veuve et l’orphelin (et éventuellement les voyous) mais aussi en espérant gagner beaucoup d’argent. Ces questions relatives à la rémunération reviennent dans tous les métiers : combien gagne un garde du corps, combien gagne une ATSEM ?

Le prix d’une consultation va fixer le salaire de base par mois. Elle dépendra d’abord de la renommée de l’homme de loi : avocat fiscaliste, conseiller juridique, avec l’aide juridictionnelle ou non. De son expérience, un débutant commencera au ras des pâquerettes, car pour être inscrit au Barreau de Paris il faudra un peu de temps. Et puis du lieu : à Paris ou en province, ce n’est pas la même chose.

Salaires moyens dans un cabinet français pour un avocat d’affaires

On a l’habitude de dire que ce sont eux qui gagnent le plus, même si en pénal aussi, la facture finale peut monter très haut. Ils tournent, en moyenne, autour de 5000 euros bruts par mois. Ce n’est donc pas une rémunération extraordinaire en soi, mais cette fourchette peut rapidement être dépassée et monter très haut.

Car nous sommes ici dans le monde de l’entreprise, et certains clients ont beaucoup d’argent pour réaliser leurs opérations exceptionnelles (fusions, acquisitions) mais aussi pour assure leur défense au quotidien.

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De plus, l’avocat d’affaire aura une fonction de conseiller au sein de l’entreprise, et sera rémunéré pour cela, soit à l’heure, soit au forfait, soit à la mission. Ses domaine ses domaines de compétences sont très vastes, et peuvent concerner la propriété industrielle ou intellectuelle, comme l’immobilier.

Pour réussir dans ce métier, il faut faire de longues études, qui doivent être au minimum validées par un master 2 en droit. Il faut aussi savoir se faire apprécier de ses clients, humainement et par ses compétences, afin de les fidéliser.

Les salaires français

Salaires moyens dans un cabinet américain

Là, on entre dans un autre monde. L’Amérique est démesurée, à tous les niveaux, et le droit n’échappe pas à la règle, même lorsqu’un de ses cabinets est situé en France. En effet, on passe ici directement à 6500 € bruts de moyenne, et on peut espérer au bout de quelques années toucher 15000 €. A cette somme, il faudra ajouter les primes éventuellement gagnées, ainsi que la participation au CA du cabinet.

A comparer aux prix du secteur, nous sommes ici dans le haut du panier. La différence de salaire peut s’expliquer par le fait de devoir parler couramment anglais, et de maîtriser l’américain des affaires. De même, il y a fort à parier que si ce type de poste vous intéresse, il faudra passer l’examen au barreau de New-York (sur un CV, c’est le top).

Les clients sont des sociétés françaises qui travaillent à l’international, ou des sociétés américaines qui font des affaires en France. Pour bien gagner sa vie, il ne faudra pas compter ses heures, parfois au détriment de sa vie de famille, car devenir associé d’un gros cabinet à un prix, celui de la sueur.

Les cabinets américains rémunèrent 2 fois plus leurs collaborateurs !

salaires américainsCe qui explique que beaucoup de jeunes diplômés choisissent d’aller y faire leurs armes, avec la perspective d’acquérir une grosse expérience. Car les talents se monnayent à prix d’or, et les américains sont connus pour ne laisser que des miettes à la concurrence. Les grands noms passent donc souvent par chez eux. La raison : le prestige du poste, mais surtout la rémunération.

Mais pourquoi le salaire est-il plus élevé qu’ailleurs ? Parce que les collaborateurs sont rémunérés en fonction des affaires qu’il traite, et du chiffre d’affaire qu’ils ramènent au cabinet. S’ils sont performants, c’est le jackpot, et tout le monde y gagne.

C’est le mode de fonctionnement des américains, et jusqu’à présent, on peut dire qu’il leur a plutôt réussi. Le revers de la médaille, c’est que ceux qui ne performent pas n’y font pas de vieux os, mais le deal étant connu d’avance, il n’y a pas de surprises.

Et les entreprises qui font appel à leurs services ne s’y trompent pas, elles savent que les meilleurs éléments se trouvent dans les cabinets américains. Elles sont donc prêtes à payer un peu plus cher, pour se faire conseiller par la crème de la crème. Mais elles ne sont pas des philanthropes.

Si elles le font, c’est pour gagner plus. Malheureusement, tout le monde ne fait pas partie de ces talents là, et pour eux, ce sont des années de galère qui s’annoncent. Les avocats les plus « faibles » gagneront très mal leur vie.

Comment se calculent les honoraires d’un avocat ?


Tout dépend du forfait choisi par le client. Une chose est certaine : tout travail mérite salaire, et rien n’est gratuit en ce monde. Ce qu’il faut, c’est avant tout de la transparence entre les deux parties, même si l’accord peut n’être que verbal et qu’il n’est jamais facile, quand on n’a pas l’habitude de parler d’argent.

Il y a grosso modo quatre formules couramment usitées : celle au temps passé (appelée aussi « à l’heure »), celle au résultat avec des honoraires forfaitaires (c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens mais ne payer qu’un résultat est interdit), celle de l’abonnement (pour les gros clients) ou celle au forfait (où le prix est connu et fixé par avance avant de démarrer la mission).

A celles-ci s’ajouteront toujours les frais de procédure éventuels, qui pourront être supportées par la partie perdante (et donc pas à votre charge si vous gagnez), ainsi que la TVA (+ 20% ajoutés à la facture, les 5,5% ne sont pas encore pour demain).

Chaque affaire étant différente, il n’y a pas une formule meilleure qu’une autre, tout est une question de négociation lors du premier rendez-vous. Se tromper peut coûter très cher, mieux vaut donc ne pas se louper au moment du choix. Pour éviter que la facture ne s’alourdisse trop, il y a tout de même des conseils à respecter.

Les erreurs à ne pas commettre

D’abord, il faut savoir que le prix peut énormément varier selon le client. Rein d’officiel donc dans les tarifs appliqués, ces derniers pouvant énormément varier selon le client, ses moyens et l’affaire à traiter. On a déjà vu des prix se multiplier (ou se diviser par dix). S’il fallait donner une moyenne, disons qu’une heure de consultation est facturée 200 euros.

Si vous partez sur un tarif à l’heure passé, sachez que votre avocat ne pourra pas se prononcer sur le temps nécessaire, et plus la procédure sera longue, plus il passera du temps dessus. De plus, tout sera décompté du temps, comme l’attente dans les couloirs du palais.

Prendre un forfait évite ce genre d’aléas, même s’il est réservé aux affaires les plus simples, comme un divorce par consentement mutuel. Y introduire un petit pourcentage sur les résultats peut aussi motiver votre avocat. A réfléchir donc.

Ce qu’il faut savoir d’autre

En cas de doutes, rien ne vous empêche de demander un devis, même si l’avocat rechigne à le faire. Faites le dès le début de la discussion, pour ne pas parler en vain. L’avantage du devis est qu’il y figure une estimation du temps nécessaire, et qu’il est même possible de s’en servir pour contester la facture définitive (si vous constatez une trop grande disparité, auprès du bâtonnier de l’ordre ou du président du TGI).

Vous aurez au moins une petite idée de ce que cela pourrait vous couter. Ne vous étonner pas si votre avocat vous demande une partie de la somme en avance, pour provisions.

Si l’estimation est bien supérieure à vos moyens

Vous pouvez changer de cabinet, ou bien redescendre d’un cran dans vos prétentions en acceptant qu’un avocat junior se charge de votre dossier. Il coutera beaucoup moins cher qu’un associé ou qu’un collègue avec beaucoup d’expérience.

Sachez que si appel il y a, il faudra entrer de nouveau en négociations. Enfin, en cas de ressources limitées, il est toujours possible de faire appel à l’aide juridictionnelle.

Fiscaliste : un métier très bien payé


Ce n’est pas celui qui semble être le plus glamour, mais dans la longue liste des métiers juridique, il est un de ceux qui rapporte le plus. Là encore, on est pas loin des cinq mille euros par mois. Pour un directeur fiscal ou un directeur juridique, c’est 10000. Et pourtant, ce ne sont « que » des fonctions administratives.

Mais les règlements changent si souvent qu’il n’est pas possible de se passer de leurs compétences. Mais c’est encore un secteur où les femmes gagnent un peu moins que les hommes, il y donc des efforts à faire la dessus.

Le salaire moyen d’un juriste

Fiscaliste d’entreprise : un métier d’avenir

Avant, ce poste était externalisé par les entreprises, qui n’avaient pas besoin d’un fiscaliste à plein temps. La complexité législative croissante a changé a donne, et elles font l’effort d’en avoir un en interne. Il est bien sur expert en son métier, mais aussi force de proposition pour la stratégie en place et celle à venir.

C’est donc un métier qui n’a pas trop souffert de la crise, puisqu’il y a du travail à la pelle, que l’entreprise soit en pleine croissance ou non, car on est encore loin du choc de simplification voulu par l’exécutif. Et cela devient encore plus vrai pour celles qui travaillent avec d’autres pays de l’union européenne, ou avec l’étranger en général.

Un spécialiste de la fiscalité internationale n’a donc aucun souci à se faire pour son avenir à l’heure actuelle (merci aux douanes et à la paperasse).

Le métier de fiscaliste n’est pas le même selon la taille dans l’entreprise dans laquelle il travaille

Dans les PME, il agira en solo, et sur tout ce qui touche sa société : contentieux, fiscalité… Ce qu’il n’arrive pas à régler lui même sera externalisé, certaines questions demandant une technicité particulière.

Dans les grosses entreprises, celui-ci travaillera main dans la main avec le directeur financier de la boîte, avant tout dans une optique de développement, la fiscalité faisant entièrement partie prenante des stratégies à venir. Ce qu’on attend de lui, c’est une optimisation certaine.

Quelle formation ?

C’est un poste important dans la hiérarchie d’une entreprise. Il faut donc avoir la formation allant avec, d’autant plus que l’éventail des compétences est large. Il faut avoir un Master 2 universitaire, ou bien avoir étudié dans une école de commerce réputée.

L’idéal est d’avoir un double cursus : droit et fiscalité, avec une expérience en cabinet d’avocats pour affronter les dernières avancées et apprendre la notion de hiérarchie. De toute façon, il est rare qu’une entreprise engage directement un jeune diplômé s’il n’a pas fait ses preuves ailleurs. Mais c’est un peu le cas pour tous les jobs importants qui nécessitent une présence sur le long terme.

A l’opposé de nombreux avocats ne touchent que le SMIC


Tous les avocats ne finissent pas millionnaires, et quelques une d’entre eux, les moins chanceux, tirent le diable par la queue. Pour un jeune, les débuts sont souvent très difficiles, inexpérience et concurrence oblige.

Car il y a du monde dans le secteur, surtout dans les grandes villes où de nouvelles têtes s’installent chaque année alors qu’il n’y a déjà pas assez de travail pour tout le monde. Et puisqu’ils n’ont que l’embarras du choix, les clients sont devenus de plus en plus exigeants, en demandant notamment à leur avocat d’être tout le temps joignable (parfois 7/7).

Le problème, c’est qu’avec toutes ces années d’études (6 ans au moins après le bac), on ne devient avocat que tardivement, et qu’il est assez malheureux de ne pas gagner plus de 1200 euros à 30 ans. C’est notamment la faute à l’aide juridictionnelle, qui a été revue à la baisse, alors qu’elle ne leur suffisait même pas pour vivre décemment de leur métier.

Hors, pour les débutants, c’est souvent la seule source de revenu, ces derniers ne s’étant pas encore constitués leur clientèle. De là à se brader pour des dossiers de divorces qui devraient en principe être rémunérateurs, il n’y a qu’un pas.

Notre conseil pour s’en sortir quand on démarre

Une des solutions consiste à se spécialiser dans des domaines qui sont mal pourvus, ou pas encore assez connus pour susciter un grand appétit. On pense à la propriété intellectuelle, au droit du net, au droit de l’environnement…

Combien gagne un avocat commis d’office ?

C’est l’état qui le rémunère pour son service, à savoir celui de défendre quelqu’un qui n’a pas les ressources suffisantes pour se payer son propre avocat.

Un système d’unité de valeur a donc été mis en place pour les payer, avec une réévaluation qui n’a pas été faite depuis des années, ou alors pour très peu, ce qui reste symbolique par rapport à l’augmentation du cout de la vie. Ca ne va donc pas chercher très loin. Par exemple, pour assister un prévenu lors d’une comparution immédiate, c’est environ 160 euros.

Malheureusement, le budget de l’aide juridictionnelle en baisse année après année, alors que les bénéficiaires augmentent. Il manque donc des millions dans les caisses, une des raisons pour laquelle la profession se met régulièrement en grève, malgré la suppression de quelques taxes symboliques.

Reste qu’on se demande où le gouvernement va aller trouver l’argent manquant : les assureurs, les notaires et les avocats gagnant très bien leur vie ne voulant pas devenir plus vaches à lait qu’ils ne sont déjà.

La rémunération des stagiaires (gratification légale)

Déjà qu’un stagiaire est corvéable à merci, encore heureux qu’il soit payé un minimum pour ses services rendus. Mais cela n’a pas été sans mal, et il a fallut exonérer des cotisations sociales une partie de la gratification pour la rendre décente dès que le stage dépasse trois mois. Son montant va dépendre du nombre d’heures effectué par le stagiaire dans le cabinet.

Les autres métiers juridiques


Les avocats ne sont pas les seuls. Ils travaillent notamment avec des clercs et des secrétaires juridiques qui doivent aussi avoir de solides compétences en droit pour pouvoir travailler dans un cabinet et être autonomes sur leurs dossiers.

Un bac +3 est généralement suffisant pour se faire recruter, en tout cas pour passer l’entretien d’embauche. On peut aussi trouver des secrétaires juridiques dans la fonction publique (territoriale), dans les banques et dans les cabinets d’assurances. Toutefois, le salaire n’est pas folichon : 1800 euros brut, et encore, avec de l’expérience.

Ceux qui payent le plus

métiers qui payentC’est un comble. Il a fallu attendre la fin de cet article pour arriver à ce que tout le monde pense tout bas. Et les grands gagnants sont les plus discrets : les notaires. Ils peuvent gagner jusqu’à 20000 euros par mois, et même « les petits » atteignent les 7000€. Mai les administrateurs judiciaires n’ont rien à leur envier, avec des salaires à peu près équivalents.

Ce sont eux qui s’occupent des liquidations judiciaires et des redressements. Ils sont nommés par les tribunaux de commerce pour cela. Sur la troisième marche du podium, on trouve les huissiers de justice. Il n’est pas rare d’en trouver qui émergent à dix mille euros par mois.

Les avocats sont donc derrière ce triptyque, sauf pour certaines grandes pointures qui font la une des médias et les grands avocats d’affaire qui travaillent sur de gros projets. Viennent ensuite les juristes d’entreprise, profession dans laquelle on constate de grandes différences dans la rémunération.

Ailleurs dans le monde


Il est toujours bon de savoir ce qui se pratique ailleurs, pour pourquoi pas, aller y tenter sa chance. Aux États-Unis, les avocats gagnent beaucoup plus que leurs collègues français. Et les cabinets, malgré la crise, continuent à embaucher (surtout dans le domaine des affaires), avec des salaires à la hausse. La grille de rémunération se focalise surtout sur l’expérience et sur l’importance du cabinet qui va l’employer.

Pour démarrer, c’est environ 10000 dollars, ce salaire augmentant chaque année. La donne étant à peu près la même au Canada qu’aux USA. C’est moins dans les petits cabinets. Et c’est beaucoup plus pour les associés, qui sont parfois de véritables stars, mais comme ce sont eux qui ramènent les affaires juteuses, on ne peut rien leur refuser.

En Suisse, il y a aussi de l’argent à faire

Si on en croit les conseils de l’Ordre des Avocats de Genève. Il fixe le tarif horaire à 500 CHF. Mais comme pour les français, c’est un peu « à la tête » du client, puisqu’il faut tenir compte de la situation de chacun et de l’importance du dossier, voire de sa complexité.

La fourchette est donc aussi large que chez nous, avec des tarifs allant de 200 à 800 CHF de l’heure. La rémunération au résultat est également interdite chez nos amis suisses, et le paiement d’une provision fait partie des usages.

En définitive, si vous vous lancez dans le métier d’avocat pour devenir riche, vous risquez d’être déçu. Il faudra travailler longtemps et beaucoup pour cela, et aussi avoir un peu de chance dans le déroulement de sa carrière. Mais comme tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, il y a quand même certaines spécialités qui permettent de prendre des raccourcis.

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8 Comments

  1. Marie-Laure
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