Devenir Mercenaire: Salaire 2024 (chiffres réels)

Le mercenariat est très lucratif. L’activité prend de l’ampleur, notamment en Europe, mais reste controversé. Pour en savoir plus sur les salaires, nous vous invitons à lire cet article entièrement dédié au sujet.


Mercenaire : salaire 2024

Pour qui le sait, le salaire d’un soldat n’est pas reluisant. Une jeune recrue plafonne à 1 200 € par mois pendant qu’un militaire confirmé aura du mal à atteindre les 40 000 € à l’année. Le contraste est flagrant avec le salaire d’un mercenaire, bien plus élevé.

Quand les États engagent des militaires privés, ils y mettent une forte somme qui en plus, varie selon les missions à accomplir. Donc, un contractor peut facilement se retrouver avec un salaire de 1 000 € à la journée ou 25 000 € par mois.

Osons le dire, cela fait rêver. Par contre, il est important de souligner que ce salaire est largement mérité dans la mesure où, sur chaque mission, le contractor joue littéralement sa vie. Pourtant, il n’est pas rare que plusieurs militaires quittent les rangs pour s’engager dans le privé, pour une raison désormais évidente, une meilleure paie.

Comment devenir contractor ?

S’il est possible à tout le monde de se faire former pour devenir mercenaire ou contractor, il va sans dire que la formation n’est pas idéale pour tous. En effet, il faut posséder une très bonne condition physique et mentale, en plus d’avoir une expérience de terrain en zone hostile. Par ailleurs, les exigences peuvent varier d’une entreprise à une autre. Mais en somme :

Pour postuler, il est obligatoire d’être majeur.

En plus, vous devez vous procurer un certificat médical qui prouve que vous avez les aptitudes pour exercer des activités physiques éprouvantes.

Il faudra aussi un extrait de casier judiciaire B3 vierge.




Les formations

Le contenu de la formation reste en somme le même que celui d’un militaire. Par contre, pour ce qui est de la rudesse elle peut ne pas correspondre à ce à quoi on peut s’attendre pour ce type de formation. Par exemple, en Pologne, il existe des sites de formation où les tirs à balles réelles sont permis.

Mais en somme, voici ce à quoi vous devez vous attendre en la matière :

➡ Vous allez apprendre à gérer votre stress lorsque la situation devient tendue, car votre survie en dépend.

➡ Vous apprendrez à manipuler puis à tirer avec des armes différentes.

➡ Vous apprendrez à protéger une cible en tant que garde du corps. Vous en apprendrez d’ailleurs la législation.

➡ Les techniques de combat font aussi partie des choses à apprendre.

➡ Vous aurez à apprendre l’utilisation du matériel militaire (GPS, gilet pare-balles…).

➡ Vous découvrirez comment trouver vos repères dans un lieu qui vous est inconnu.

➡ Vous apprendrez à sécuriser des sites.

➡ La réaction en cas de menace avérée fait également partie de la formation.

➡ Vous apprendrez les habitudes des terroristes.

Tout ceci compris, il faut retenir que les formateurs sont différents et ne s’y prennent pas exactement de la même manière pour former leurs élèves. D’où l’importance de se renseigner correctement, avant d’engager ses frais de formation.

Ceux-ci ne sont pas des moindres, car il faut compter un minimum de 1 000 € pour une semaine. Les frais prennent aussi en compte les voyages, de même que la restauration des apprenants. 

Les formateurs sont nombreux et sont dispersés un peu partout. On en compte notamment en Pologne, en Russie, aux États-Unis, en Israël, mais aussi en France.


1️⃣ SECOPROTEC

L’entreprise forme les personnes qui le souhaitent à devenir garde du corps (APR), contractor ou agent de sécurité en zone hostile et environnements à risques. Au programme, maniement des armes qu’elles soient de poing ou d’épaules, tactiques individuelles ou de groupes.

La formation pour devenir contractor dure 140 heures au total, celle d’agent de protection rapprochée, 306 heures et vous obtenez dans les deux cas un certificat utilisable autant en France qu’à l’étranger.

2️⃣ European Security Academy

Elle forme depuis 1992 à différents types d’interventions. La protection rapprochée, les contractors militaires de même que le maniement des armes de différents genres, tels sont les modules qui sont enseignés par cette société de sécurité privée. Les zones de simulation de combat proposées sont multiples, allant des zones urbaines à celles instables en passant par les stands de tir.

3️⃣ International Protection and Tactical Training (International PMC)

Cette société rayonne dans le monde entier : Afrique, Asie, États-Unis, Europe, Moyen-Orient. Elle possède un centre de formation dans l’Hexagone, à Toulouse. Elle propose plusieurs formations, combat self-défense, protection rapprochée et tir tactique professionnel entre autres.

Praetorian bodyguard

Elle forme en France, en Grande-Bretagne et en Italie. Son domaine d’expertise reste avant tout la protection rapprochée. La formation proposée dure en moyenne sept semaines. Plusieurs niveaux de qualification sont proposés, le diplôme reste valable autant en France qu’à l’international.


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Où se faire recruter en France?

Si vous avez suivi ce genre de formation et que vous avez envie de vous faire embaucher pour une mission, vous ne devez pas vous attendre à voir un appel à l’emploi quelque part. En effet, il s’agit d’un secteur fermé, parfois il faut des relations.

Vous voulez vous faire embaucher par des sociétés militaires privées (SMP)? Certaines recrutent des mercenaires en France. Elles ne sont pas nombreuses. Plus encore, elles sont soumises à un contrôle strict de la part de l’État qui les engage pour le sérieux et l’efficacité de leur travail.

Voici une liste de SMP (Société Militaire Privée) et ESSD (Entreprise de Services de Sécurité et de Défense) françaises susceptibles d’effectuer du recrutement de mercenaires en France :

  • Gallice
  • Scutum Security First
  • GEOS
  • Erys Group
  • Risk & Co
  • Amarante International
  • Défense Conseil International
  • Anticip

Où se faire recruter à l’étranger?

Voici une liste des meilleures sociétés militaires privées à l’étranger qui recrutent. Attention toutefois au rôle, souvent décrié, qu’elles peuvent tenir dans des conflits armés.

SociétéPays d’originePays et continents où elle est active
ACADEMI (anciennement Blackwater)États-UnisAfghanistan, Irak, Moyen-Orient, Afrique
G4SRoyaume-UniMoyen-Orient, Afrique, Asie, Amérique Latine
Control RisksRoyaume-UniMoyen-Orient, Afrique, Asie, Amérique Latine
DynCorpÉtats-UnisAfghanistan, Irak, Moyen-Orient, Amérique Latine
Aegis Defence ServicesRoyaume-UniMoyen-Orient, Afrique, Amérique du Sud
Erinys InternationalRoyaume-UniAfrique, Asie, Moyen-Orient
Unity Resources GroupAustralieAsie, Moyen-Orient, Afrique
MPRIÉtats-UnisMonde entier
Olive GroupRoyaume-UniMoyen_orient, Afrique
Northbridge Services GroupÉtats-UnisAfrique, Moyen-Orient

Contractor ou Mercenaire : quel est le bon terme?

Très présents dans les zones de conflits, les mercenaires, appelés aussi militaires privés ou contractor en anglais, ne sont pas toujours vus d’un bon œil. Pourtant, aujourd’hui plus qu’il y a encore quelques années, cette fonction a tendance à se légaliser.

Mieux encore, la terminologie de «mercenaire» tombe petit à petit en désuétude pour laisser place à d’autres appellations synonymes: Contractor, Société de Militaires Privés ou encore Compagnie de Sécurité Privée.

Pour en comprendre les origines et le besoin, il faut remonter dans l’histoire. L’utilisation de mercenaires remonte à la nuit des temps et fait partie intégrante des tactiques militaires. Elle consiste à utiliser un professionnel de la guerre, qui n’est pas partie prenante dans un conflit.

Les États à divers niveaux y voient un moyen de déléguer certaines tâches, jugées périlleuses et coûteuses pour leurs armées. En y regardant de plus près, on constate que les rangs de ces compagnies sont remplis d’anciens militaires démobilisés. Autrement dit, des combattants indépendants, motivés par autre chose que le patriotisme. La raison à cela, c’est l’attraction salariale.

Rôle et implications

Le recours à ce type de société présente plusieurs avantages pour les États et les organisations, à divers niveaux. En effet, pour résoudre des problèmes qui pourraient générer des conflits diplomatiques, les États emploient des mercenaires. Plus discrets, ils sont chargés d’opérations coup de poing ou d’exfiltrations par exemple, sans impliquer directement son commanditaire. Par ailleurs, cela revient moins cher, surtout d’un point de vue logistique.

Ainsi, la guerre prend l’allure d’un service. On engage donc des gens pour mener des actions en territoire étranger pour le compte d’un État, d’une organisation internationale comme l’OTAN ou encore d’une grande compagnie. C’est le cas de la Secopex qui a pris part au conflit en Libye et un peu partout en Afrique.

Les missions majeures du militaire privé

On compte officiellement quatre grandes missions importantes. Cependant, il n’est pas rare que leur implication dans les conflits se fasse sentir au-delà des missions officielles. En effet, on sait par exemple que les contractors agissent dans les zones hostiles pour le camp qui les aurait engagés. Libye, Soudan, Moyen-Orient… toutes les zones instables sont leur gagne-pain.

Officiellement, on a donc :

La sécurité

Ils sont chargés de veiller à la sécurité physique de personnalités ayant les moyens de louer leurs services. Cela peut aussi prendre en compte la surveillance d’équipements ou autre. Cependant, on notera que ce genre de mission ne représente qu’une faible partie des contrats signés avec ces sociétés.

La logistique

Il est indispensable d’avoir des compétences bien précises pour opérer dans ce secteur. Pour le dire autrement, ce type de mercenaire peut, selon les circonstances, se charger de la mise au point, du pilotage ainsi que de l’entretien de l’équipement. Il peut être aussi question de ravitaillement, autant en vivres qu’en matériels.

La tactique et le conseil

Les simulations de combat font également partie des services que les sociétés militaires privées proposent. Comme on le sait déjà, elles peuvent aussi, selon le contenu du contrat qui les lie à leurs commanditaires, mener des opérations sur le terrain. Mais il arrive aussi qu’elles se contentent de donner des conseils tactiques.

Le renseignement

Ceci est surtout le domaine d’expertise de la CIA, qui a souvent recours aux agences de sécurité privée pour ce genre de mission. Par contre, en France, cette activité n’est pas homologuée.


Autre métier dangereux et bien payé : pêcheur de crabe en Alaska.


Noms de mercenaires célèbres 

Voici quelques mercenaires bien connus qui ont réussis.

Bob Denard (français)

C’est le plus célèbre d’entre tous, même si ses « exploits » commencent à dater. Ce mercenaire français, décédé à ce jour, a notamment participé à plusieurs coups d’État en Afrique, bénéficiant souvent de l’appui du gouvernement français, ou en tout cas de son silence : Yémen, Iran, Nigeria, Gabon, Angola, Zaïre, Comores… Cela ne l’a tout de même pas empêché d’avoir quelques ennuis judiciaires tout au long de sa carrière d’aventurier.

Erik Prince (américain)

Cet américain a créé la plus importante société militaire privée du monde : Blackwater. Ancien membre des SEAL, il s’est lancé dans les « affaires » juste après le génocide rwandais.

Blackwater a multiplié les contrats juteux avec la CIA, grâce à laquelle il a fait fortune en facturant des centaines de millions de dollars d’honoraires pour accepter des missions à hauts risques.

Mike Hoare (irlandais)

Ce mercenaire est surtout connu pour avoir écrit de nombreux livres racontant ses aventures de par le monde. Il a participé à 2 tentatives de coups d’État aux Seychelles. Aujourd’hui décédé, il a tout de même vécu jusqu’à 100 ans !

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